Qu’est-ce que c’est ?

Le portage, c’est simplement le fait de porter son bébé. Il peut être réalisé de multiples façons.
Pour autant, bien qu’une pratique plébiscitée, elle reste parfois controversée. Nous pouvons entendre, souvent par les générations précédentes :

« Il ne faut pas l’habituer aux bras, ce n’est pas bon »
« Ça rend bébé capricieux »
« Laisse le pleurer au lieu de le prendre aux bras tout le temps ! Ça lui fait les
poumons »
« Tu le portes trop… »

Et pourtant ! Ces croyances se basent sur les connaissances que nous avions quelques années en arrière, mais entre la théorie de l’attachement et les neurosciences,
nous avons aujourd’hui les preuves scientifiques que tout cela est faux.
Oui, porter son enfant est nécessaire.

Quel intérêt ?

Bébé naît dépendant physiquement et psychiquement de son parent. Au départ, il ne fait qu’un avec maman et ne se différencie pas d’elle. Il pense être une seule et même personne avec elle.
En arrivant dans ce monde nouveau et si vaste, bébé a besoin de repères.
Harlow a réalisé une expérience – barbare à mon sens, mais qui explique un certain nombre de choses – en 1958. Il a enfermé des bébés singes dans des cages, seuls, proposant au bébé singe deux choix : une fausse maman singe en fer, avec du lait, ou une maman sans nourriture mais en fourrure. Les bébés singes sont tous allés vers la maman de fourrure, préférant le réconfort et la sécurité.
Chez les prématurés, le peau à peau est vivement conseillé car il permet à bébé de se réchauffer contre son parent et de créer un lien puissant, malgré l’hospitalisation.
Le portage permet à bébé de se sentir en sécurité, au chaud, parfois en mouvement, de s’éveiller. Ainsi, bébé peut retrouver une position d’enroulement rassurante qui lui rappelle sa position fœtale dans le ventre de maman.
Le portage stimule les 5 sens du bébé : il sent l’odeur de papa ou maman, il entend la voix et le rythme cardiaque, voit son parent, peut goûter la peau de son parent ou téter si maman allaite, et enfin, et pas des moindre, toucher son parent et se sentir toucher par lui.
L’attachement est un besoin primaire et impératif au même titre que de se nourrir. Or, cela passe beaucoup par les câlins, les bras.
Les câlins permettent d’ailleurs au corps de sécréter l’ocytocine… l’hormone de l’attachement.
Petit plus : le peau à peau favorise l’allaitement !
Oui mais qu’en est-il de ça : « il ne faut pas l’habituer aux bras, tu ne pourras plus t’en dépêtrer ».
Eh bien, comme dit précédemment… c’est faux.
Bébé pleure pour appeler, car il s’agit de son unique moyen de communication. Le parent y répond et le prend dans les bras au besoin. Bébé sait qu’il peut compter sur son parent quand il en a besoin et se sent en sécurité. Il sera donc rassuré sur le long terme et ne ressentira pas le besoin de pleurer systématiquement en grandissant.
Et pour ça alors : « Laisse-le pleurer au lieu de le prendre aux bras tout le temps ! Ça lui fait
les poumons » ?
Il s’agit de croyances ne se basant sur aucune étude scientifique. C’est d’ailleurs la même époque que les croyances telles que « le bébé ne ressent pas la douleur » ou bien qu’il s’agît d’un « tube digestif géant ».
Le portage reste important même en grandissant. Les bras de son parent, c’est la base de sécurité de l’enfant. Lorsque bébé est inquiet ou a un problème, il se réfugie dans les bras.
Dès lors qu’il est apaisé, il peut à nouveau explorer.

Comment ?

De multiples déclinaisons sont possibles.
D’abord, les plus évident, aux bras : ventre contre ventre, en berceuse, sur l’avant-bras, de façon allongée ou en position verticale, les possibilités sont presque infinies !
Une petite chose à savoir, lorsque bébé est tout petit, il est important de penser à soutenir sa
tête et son bassin.
Puis vous pouvez aussi porter bébé en écharpe, elles sont très variées sur le marché (avec ou sans anneau, stretch ou moins souple). Très en vogue, cela vous permet de pouvoir continuer à utiliser vos mains. Le portage en écharpe peut se réaliser de face ou dans le dos.
Enfin, le porte-bébé est aussi une option de portage intéressante, qui se décline également en ventral ou dorsal.
Dans les bras, en écharpe ou en porte-bébé, essayez de vous diriger vers un portage physiologique, c’est-à-dire qui respecte la physiologie et la morphologie de bébé.

Quand ?

Dès que vous ou bébé en ressentez le besoin ! Il n’y a aucune règle à respecter, alors pas de stress. Faites vous confiance !

Vers qui se tourner ?

Si vous avez besoin d’aide pour réaliser un portage le plus adapté et physiologique possible, en toute sécurité pour bébé, vous pouvez vous diriger vers une monitrice de portage.
Vous pouvez éventuellement trouver des tutoriels sur internet mais méfiez vous et renseignez vous sur les qualifications de la personne qui prodigue ses conseils.